samedi 1 octobre 2016

La bête Duboisdalan















Au commencement de juin de l'année 1764, une femme de Langogne, qui gardait son troupeau de bœufs, fut attaquée par une bête féroce. Ce sera la première victime de la bête du Gévaudan. Cette histoire est connue de tous. Une centaine de personnes trouva la mort sous les crocs de la créature. Jean Chastel, paysan de la région, qui tua le monstre à la Saugne d'Auvert est aujourd'hui impliqué par les historiens et documentalistes comme l'instigateur probable de cette tuerie. Cette théorie fondée sur les rumeurs, les soupçons, les ouï-dire de l'époque reste une hypothèse. L'histoire de la Bête, un mystère à jamais.
Nous aussi dans notre pays du Nébouzan, nous racontons à nos enfants, et petits enfants une histoire similaire. Bien moins sanguinaire, mais énigmatique à souhait.
Au commencement de l'automne, il y a de cela bien longtemps, un jeune garçon qui cherchait des champignons, croisa dans la forêt Duboisdalan une créature extraordinaire.
Effrayé, il pris ses jambes à son coup, et revint au village en racontant à qui voulait l'entendre  son incroyable rencontre. Les villageois septiques et quelque peu moqueurs ne donnèrent que peu de crédit au dire de l'adolescent. Celui-ci meurtri par le manque de confiance que lui accordèrent ses congénères, et armé de son seul courage, retourna dans la forêt pour chercher la Bête et s'assurer de sa bonne santé mentale.
Les heures et les jours passèrent , le jeune garçon ne revint pas au village. Sa disparition reste toujours inexpliquée aujourd'hui encore, mais chose étrange ce jour là , la forêt Duboisdalan c'est tapissée d'une nuée de cèpes qui dura de longues semaines après sa disparition. Les villageois gardent en mémoire cette triste affaire. La peur les tenaillent et ils restent sur leur garde, les années ou les récoltes de champignons sont prolifiques. Ils craignent de rencontrer la Bête et de s'évaporer comme le jeune garçon, dans les futaies à jamais.

JJR