samedi 3 janvier 2015

Grandsifflet l'oracle



La fin du monde est annoncée pour le vingt et un décembre deux mille douze.
Nous sommes  mercredi dix neuf décembre et je suis occupé à faire mes valises.
Je ne saurais quitter cette planète sans un semblant d'ordre  autour de moi .
Cela fait,  je pourrai mourir l'esprit tranquille.
J étais à deux doigts de terminer mon labeur quand apparait devant moi un oracle Maya.
Habitué à voir ou apercevoir de nombreuses créatures extraordinaires, je ne perds pas mon sang froid et questionne même la bestiole.
-Que venez vous faire chez moi ?
Celle-ci me scrute un long moment de ses petits yeux ronds, puis m'annonce en langage aztèque que je comprend, je ne sais par quel miracle, que tout cela n'est que foutaises et que rien ne va venir mettre à mal notre bon vieux monde.
Ayant quelques connaissances sur les créatures, je n'ai aucun doute sur la véracité de ses propos.
Soulagé mais curieux de comprendre pourquoi nous allons échapper une fois de plus à la prédiction, je le presse de m'en dire un peu plus.
L'oracle fait alors vibrer sa lance plume et me rétorque :
- Terrien, ta mère la terre n'est pas décidée à mourir sur de simples prévisions humaines et il vous faudra retrouver le sens de l'humilité si vous voulez un jour comprendre les sortilèges qui gèrent la vie et la mort de toute chose.
Il n'en dira pas plus.
Je me risque alors à une dernière question.
- Quel est ton nom oracle ?
Grandsifflet dit-il en disparaissant. 
                                                                                     jjr




jeudi 1 janvier 2015

Satyre puant des bois de Peyruquet













Le satyre puant remarquable, d'un beau vert gluant, est peu commun dans nos Pyrénées.
La forêt de Peyruquet, peuplée de sous bois humides et de grands feuillus, reste  le seul endroit où l'on peut espérer l'apercevoir.
L’espèce est dangereuse ; la créature, si elle vous mord, diffuse dans votre corps une substance toxique : la muscarine.
Les premiers symptômes se déclarent deux à trois heures après la morsure.
Il s'en suit des vomissements, des diarrhées, une hyper sudation et un ralentissement du rythme cardiaque.
La mort reste aujourd'hui  encore une fin logique pour les imprudents.
Les plus courageux pourront peut être, avec un peu de chance, le croiser.
Il dégage une odeur soufrée qui inonde, par sa pestilence, les  feuillages verts du début de printemps.
                                                                                                                            jjr