dimanche 11 décembre 2016

Croquenotes, la Gorgone






Les gorgones dans la mythologie grecque, évoquent des créatures malfaisantes. Elles ont le pouvoir de pétrifier toutes les personnes qui les observent. Celle qui nous occupe, croque à pleine bouche toutes les notes de musique au son cuivré. Les saxophonistes, trombonistes, trompettistes, et autre clarinettistes en ont une peur bleue. Croquenotes avale sans distinction blanche, noire, ronde ou croche. Une fois rassasiée, de toutes ces notes chaudes et langoureuses, elle fait une pause et se mure dans le silence. Les musiciens respirent, et se la joue solo. Ils soufflent sans demi mesure, avec rythme et en accord pour échapper à la croqueuse et éviter la fausse note.
JJR
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lundi 21 novembre 2016

Trolldingue le Viking




































Au douzième siècle, la Vicomté de Nébouzan comprenait plusieurs paroisses qui formaient ce qu'on appelle une Viguerie. Un château Comtal veillait à mettre en sûreté toute la population des villages contre les pillards ou d'éventuelles guerres. De nos jours, il ne reste plus dans nos Pyrénées que quelques places fortes, à l'allure fière et entourée de grands murs solides. Ces forteresses colonisées par des familles entières  de Trolls, sales et hideux, terrifient par leurs cris le visiteur crédule venu admirer nos vestiges du passé. C'est avec l'envahisseur viking qu'est arrivé leur chef, Trolldingue, premier troll norvégien et colonisateur de nos terres gasconnes. Idolâtré par les siens, son effigie s'affiche encore sur les murs en terre des grandes salles obscures.
JJR



samedi 12 novembre 2016

Le Griffon de Sainte Germaine












Sainte Germaine, patronne des faibles, des malades, des déshérités, et des bergers occupe en pays Nébouzan une place considérable dans le cœur des commingeois.
la statue qui la représente avec sa quenouille accompagnée d'un mouton et d'un tablier ouvert sur un bouquet de roses , rehausse par ses couleurs nos chemins de campagne. 
Si l'on y regarde de plus prêt, le regard sensible aux différences, Germaine Cousin, de son vrai nom, protège aussi les créatures du pays imaginaire. A ses pieds, on peut apercevoir  un Griffon, animal légendaire. Quand elle gardait les moutons, jamais une brebis ne s'égarait et jamais non plus les loups pourtant nombreux à  cette époque n'attaquèrent le troupeau. Son griffon les en dissuadait.

JJR

samedi 1 octobre 2016

La bête Duboisdalan















Au commencement de juin de l'année 1764, une femme de Langogne, qui gardait son troupeau de bœufs, fut attaquée par une bête féroce. Ce sera la première victime de la bête du Gévaudan. Cette histoire est connue de tous. Une centaine de personnes trouva la mort sous les crocs de la créature. Jean Chastel, paysan de la région, qui tua le monstre à la Saugne d'Auvert est aujourd'hui impliqué par les historiens et documentalistes comme l'instigateur probable de cette tuerie. Cette théorie fondée sur les rumeurs, les soupçons, les ouï-dire de l'époque reste une hypothèse. L'histoire de la Bête, un mystère à jamais.
Nous aussi dans notre pays du Nébouzan, nous racontons à nos enfants, et petits enfants une histoire similaire. Bien moins sanguinaire, mais énigmatique à souhait.
Au commencement de l'automne, il y a de cela bien longtemps, un jeune garçon qui cherchait des champignons, croisa dans la forêt Duboisdalan une créature extraordinaire.
Effrayé, il pris ses jambes à son coup, et revint au village en racontant à qui voulait l'entendre  son incroyable rencontre. Les villageois septiques et quelque peu moqueurs ne donnèrent que peu de crédit au dire de l'adolescent. Celui-ci meurtri par le manque de confiance que lui accordèrent ses congénères, et armé de son seul courage, retourna dans la forêt pour chercher la Bête et s'assurer de sa bonne santé mentale.
Les heures et les jours passèrent , le jeune garçon ne revint pas au village. Sa disparition reste toujours inexpliquée aujourd'hui encore, mais chose étrange ce jour là , la forêt Duboisdalan c'est tapissée d'une nuée de cèpes qui dura de longues semaines après sa disparition. Les villageois gardent en mémoire cette triste affaire. La peur les tenaillent et ils restent sur leur garde, les années ou les récoltes de champignons sont prolifiques. Ils craignent de rencontrer la Bête et de s'évaporer comme le jeune garçon, dans les futaies à jamais.

JJR

mercredi 14 septembre 2016

Le Diable vauvert
















On disait autrefois aller au diable vauvert.
Cette expression signifie à l'origine faire une expédition dangereuse et lointaine.
Dans notre terre du Comminges, il existe encore des lieux  hantés par les revenants et les démons. Une longue marche dans les forêts épaisses et les landes ventées du piémont pyrénéen nous dévoile parfois ces sanctuaires. Ils ont mauvaise réputation. Ceux qui s'y aventurent sans croyances ni respect, trépassent et sont emportés par les esprits maléfiques, au diable vauvert.

JJR


                                                                                                           

vendredi 12 août 2016

Goor le gobe grenouilles








Goor est un gobe grenouilles, il les avale toutes, plus grosses les unes que les autres.
Longtemps il a été la mascotte de quelques enfants qui voulaient croire en son existence.
Ceux-là aujourd'hui presque trentenaires en gardent un souvenir bien présent.
Il réapparaît pour eux,  espérant toujours les faire rêver. 
A Simon, Pauline, Thomas, Clément, Brian, Benjamin, Mathias et tous les enfants qui ont visité un jour leur imaginaire.
    
JJR

dimanche 17 juillet 2016

La Luciole enchantée, des nuits de pleine lune










La luciole parle à la lune, elle la remercie de lui donner éclat et luminescence.
Elle lui murmure son désir d'emmener les hommes sur le chemin de la clarté, où toute chose brille et apporte à qui sait les lire, les étincelles du bonheur.
De ses grands yeux ronds, elle comprend nos égarements, elle nous fixe de son regard pénétrant.
La luciole semble dire à la nuit noire, l'homme est malade, au désespoir, incapable de lucidité et de clairvoyance, éteint face au destin.
Ou encore les nuits magiques de pleine lune, la luciole scintille dans la chaleur de l'été, pour nous inviter à rayonner, à nous réveiller, à chanter l'hymne à la vie.

  JJR

mardi 5 juillet 2016

La Vouivre

















La vouivre ailée, créature femelle à la peau verdâtre et aux oreilles démesurément grandes, se présente aux humains sous l'aspect d'une femme lorsqu'elle est heureuse, d'un dragon à deux pattes lorsqu'elle est en colère.
Celles ou ceux qui l'apercevront, dans le marais Commingeois, se garderont bien de l'approcher ou de lui adresser la parole même quelques secondes. Elle leur ferait payer  cher cette audace.
Si par malheur, vous croisez un jour son chemin, retournez sur vos pas sans tarder en faisant très attention où vous mettrez les pieds. La vouivre escortée de nombreuses vipères qui protègent le coquillage magique qu'elle porte autour du cou, le  dépose sur la rive quand elle se baigne dans les eaux glacées des étangs marécageux, chaque matin d'automne.

  JJR